Au pays de Tintin, Lucky Luke ou Gaston Lagaffe, ils sont marginaux. Ils ne se considèrent pas comme les héritiers d’Hergé ou de Morris, pas plus que Franquin n’est leur maître. Une génération d’auteurs de bande dessinée belges francophones s’est affranchie des codes prévalant dans la discipline. Depuis la fin des années 80 et le début des années 90, une BD indépendante et alternative est apparue en Belgique. Des auteurs davantage attirés par la création originale que par la rentabilité économique.
Les cases, les bulles et le héros récurrent n’ont plus forcément leur place. Le stylo à bille peut même remplacer le crayon. Le dernier Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême leur a consacré une exposition, intitulée Génération spontanée ? La nouvelle bande dessinée belge francophone.
A première vue, il est peu évident de trouver un point commun entre leurs œuvres. Ce qui les rejoint pourtant : l’envie d’explorer toutes les possibilités offertes par la BD, de repousser les frontières ; ne pas se laisser enfermer par ce qui a fait le succès mondial de la BD franco-belge. La volonté de raconter une histoire est toujours présente. Mais différemment. Le dessin est libre, la narration destructurée. Le format et la pagination sont chamboulés. Leur démarche graphique est parfois audacieuse, flirtant même avec l’art contemporain.
Rencontre colorée avec trois auteurs représentatifs de cette génération.
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