2011, l’année folle

2011, l’année folle

2011, l’année folle

2011, l’année folle

30 décembre 2011

En cette fin d'année 2011, le monde est essoufflé. Etourdie par de multiples changements, bousculée par de terribles catastrophes et secouée par les soulèvements populaires, la Planète continue de se réchauffer dangereusement, on manifeste pour la démocratie, on occupe des places boursières, un futur président français chute lourdement… Difficile de choisir 18 événements parmi cette nuée de dates clés. Certains s'imposaient, d'autres moins, la subjectivité a ensuite joué son rôle. Nous avons choisi, voici l'année de Citazine.

14 janvier : chute de Ben Ali

Pour le Printemps arabe, on est un peu obligé de tricher. Si le premier chef d’Etat à quitter le pouvoir, Ben Ali, tombé le 14 janvier 2011, la révolte tunisienne, qui s’est propagée comme une traînée de poudre dans le monde arabe, a débuté le 17 décembre 2010. Les manifestations populaires ont commencé à Sidi Bouzid, devenue le symbole de cette révolution arabe, le lendemain du suicide de Mohamed Bouazizi, marchand ambulant qui s’est immolé par le feu après que les autorités lui ont confisqué sa marchandise. Un petit mois de révolte et celui qui dirigeait la Tunisie d’une main de fer depuis le 7 novembre 1987 tombait.
C’est ensuite l’Egyptien Hosni Moubarak, actuellement jugé, qui doit démissionner le 11 février 2011 tandis qu’une guerre civile embrase la Libye et conduit à la mort du dictateur Kadhafi. Les troubles gagnent la Syrie – où une forte répression est en cours – le Yémen, Bahreïn, et s’étendent aussi hors du monde arabe. Les manifestants exigent la démocratie, davantage de liberté, un meilleur partage des richesses, du travail… Un mouvement populaire, déterminé et volontaire, sans précédent, qui modifie considérablement le visage du monde arabe. Alors que les islamistes semblent récolter les faveurs du peuple, 2012 sera-t-elle l’année de l’installation d’une démocratie durable dans les pays arabes ?
Mohamed Bouazizi, le jeune marchand ambulant, a été élu personnalité de l’année 2011, par le magazine britannique Time.

 

15 janvier : Marine Le Pen devient présidente du Front national

Le chef en personne a annoncé les résultats. Le père a intronisé la fille. Marine est devenue présidente du Front national sous les yeux de Jean-Marie lors du XIVe Congrès du parti, réuni à Tours. Sans surprise, le vote des 17 000 adhérents du Front national a désigné Marine Le Pen. Avec 67,65 % des voix, elle a nettement devancé le challenger Bruno Gollnisch (32,25 %), au terme d’une campagne interne mouvementée.
Une élection qui sonne le glas de près de quarante ans de présidence sans partage de Jean-Marie Le Pen à la tête du FN, fondé en 1972. Ce 15 janvier, une page s’est tournée pour le leader frontiste de 82 ans. Après cinq élections présidentielles menées par le chef historique – dont un deuxième tour en 2002 – c’est donc Marine Le Pen, avocate, députée européenne, et conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais qui devient la candidate du parti pour la présidentielle de 2012. Selon le dernier baromètre OpinionWay-Fiducial, elle est créditée de 16 % des intentions de vote au premier tour, derrière François Hollande (27 %) et Nicolas Sarkozy (24 %).

 

30 janvier : les Experts champions du monde

Et de quatre ! En battant le Danemark (37-35) en finale du championnat du monde en Suède, les handballeurs français ont décroché leur quatrième titre mondial. La bande de Claude Onesta a réalisé le parcours parfait, malgré les absences de Daniel Narcisse et de Guillaume Gille. Une vraie machine de guerre : neuf victoires en dix rencontres, un match nul. Et si les Français ont été poussés jusqu’à la prolongation en finale, ils n’ont jamais douté face aux Danois.
Grâce à ce sacre mondial, les Français ont obtenu leur qualification directe pour les Jeux olympiques de Londres de 2012. Et puisque les Experts ne font pas les choses à moitié, Nikola Karabatic a été élu meilleur joueur du Mondial.
Insatiables ces Bleus après leurs victoires aux JO de Pékin en 2008, au Mondial 2009 et à l’Euro 2010.

 

11 mars : catastrophe environnementale et nucléaire de Fukushima

Quinze ans après Tchernobyl, la centrale nucléaire de Fukushima subit un accident irréversible. La catastrophe de Fukushima fait suite à un seisme de magnitude 9 et un tsunami de 5,7 mètres une heure après, dans le Pacifique, provoquant 20 000 morts. C’est le séisme le plus grave qu’a connu le Japon. Les réacteurs se sont arrêtés automatiquement, prouvant leur endommagement immédiat et classant l’accident nucléaire au niveau 4, puis 7 un mois plus tard (le niveau plus élevé, le même que celui de Tchernobyl).
Une commission d’enquête, qui vient de rendre son rapport, pointe du doigt notamment l’opérateur TEPCO (Tokyo Electric Power), exploitant de la centrale nucléaire : il aurait sous-évalué la probabilité d’un telle catastrophe. La centrale sera démantelée et la zone immédiatement proche des réacteurs classifiée et vidée de toute habitation.

 

 

17 avril : Piss Christ, blasphématoire et ordurier?

Le 17 avril, l’œuvre Piss Christ du photographe américain Andres Serrano est détruite à Avignon. La photographie, représentant un crucifix plongé dans l’urine, est condamnée par diverses organisations chrétiennes, de droite et d’extrême droite : elle est considérée comme blasphématoire et ordurière.
Cette année a été ponctuée par plusieurs coups de gueule de Catholiques zélés. Après le déchaînement de passions que provoqua Sur le concept du visage du fils de dieu, de Romeo Castellucci, le théâtre du Rond-Point, lors de la programmation de Golgota Picnic, en décembre, est littéralement assiégé par les extrémistes, venus combattre un regard sur Dieu jugé scandaleux. Sans avoir pris la peine de voir la pièce, les catholiques intégristes crient à (et défilent contre) la christianophobie.

 

 

29 avril : le mariage de Kate et William

35 chiens renifleurs pour assurer la sécurité des 1 900 invités conviés au mariage du prince William et de la jolie Katherine Middleton, une roturière. Le 29 avril, ceux qui étaient colocataires dès 2002, et je n’insinue rien, se sont unis en l’abbaye de Westminster. Quelques heures avant la cérémonie, le jeune prince a été nommé duc de Cambridge, comte de Strathearn et baron Carrickfergus par la reine Elisabeth II. Titres répercutés sur la future princesse William de Galles.
C’était le mariage du siècle, du millénaire ! Elton John a chanté, c’est dire. Deux milliards de personnes ont suivi la cérémonie. Beaucoup plus donc que pour celle du mariage du Prince Albert de Monaco avec la blonde Charlene Wittstock, le 2 juillet. Le monde entier avait les yeux rivés sur ce couple princier et la jeune sœur de la mariée, Pippa Middleton. Celle qui a volé la vedette à sa sœur le jour même de son mariage et qui a fait lever de nombreuses queues de pie.

 

2 mai : Ben Laden, l’ennemi public n°1, éliminé

Depuis le 11 septembre 2001 jusqu’au 2 mai 2011, le monde n’aura de cesse de traquer l’ennemi public numéro 1, éliminé au Pakistan avec cinq autres personnes. « Je suis en mesure d’annoncer que les Etats-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaida », déclarait le président Obama le soir-même. Malgré une photo (truquée) qui aura circulée sur le net, le corps du terroriste a été enseveli en mer et ne sera donc pas visible. Cela n’empêchera pas de nombreux New-yorkais de se réunir à Ground Zero pour crier leur joie à l’annonce du décès du supervilain qui ferait passer The Joker pour une fillette. « Justice est faite ! » continue Obama, oubliant au passage que Ben Laden avait été entraîné à la guerre par les Etats-Unis, contre les Soviétiques, en Arabie Saoudite et en Bosnie.

 

14 mai : arrestation de DSK

Directeur du FMI, on le voyait déjà président de la République. Arrêté à New York, à l’aéroport, le samedi 14 mai, l’homme fort du Parti socialiste, 62 ans, l’embonpoint fier, est accusé de viol. L’accusatrice, une femme de chambre de l’hôtel Sofitel où il séjournait, est Nafissatou Diallo. On le voit menotté, l’embonpoint mal à l’aise. Cette incroyable histoire romanesque, est depuis le principal centre d’intérêt des médias français.
La passionnante aventure dramatique d’un homme de pouvoir, grandeur et décadence. Non, il ne sera candidat ni à la primaire socialiste, ni à l’élection présidentielle. Si au pénal les poursuites ont été abandonnées, une procédure au civil est aujourd’hui en cours aux Etats-Unis. En France, les noms de Banon et Carlton ne traînent jamais loin des fameuses initiales. Dans l’affaire Tristane Banon, qui a déposé plainte en juillet dernier pour agression sexuelle, les faits sont reconnus mais prescrits.
Depuis, le PS a gobé pas mal de Doliprane et s’est tout de même trouvé un candidat : François Hollande, qui l’eût cru ? Quant à DSK, il peut se vanter d’avoir sauver la presse.

 

15 mai : le mouvement des Indignés

Le mouvement est né en Espagne, le 15 mai, jour de manifestations pacifiques dans 58 villes espagnoles. D’abord numérique, sur les réseaux sociaux et le site Democracia Real Ya ("une vraie démocratie, maintenant !"), puis sur les places publiques, dont la place Puerta del Sol de Madrid, lieu de campement, devient le symbole. Les actions sont pacifiques, citoyennes, les manifestants n’affichent aucune appartenance politique et syndicale. Les Indignés revendiquent leur proximité avec les révoltés du Printemps arabe et leur filiation avec Stéphane Hessel, l’auteur du petit livre Indignez-vous. Depuis le 15 mai, on voit des foyers d’indignés naître dans de nombreux pays avec plus ou moins de popularité. En France, le mouvement existe, sous l’impulsion d’Espagnols vivant dans l’Hexagone, mais peine à fédérer. Aux Etats-Unis, c’est le mouvement Occupy qui a pris le relai. Ennemi numéro un : les places boursières.
Ils militent pour un nouvel ordre, contre les élites cyniques qui se partagent le pouvoir, contre la suprématie du marché, pour le retour de l’homme au centre des préoccupations.
Les Indignés sont indignés, mais presque huit mois après le début du mouvement, aucune proposition concrète ne parvient à émerger. L’indignation serait-elle une fin en soi ?

 

23 juillet : Amy Winehouse retrouvée morte

Retrouvée morte à Camden, dans son appartement londonien, le 23 juillet, Amy Winehouse rentrait dans le Club des 27, le club morbide des artistes influents et géniaux, tous décédés à 27 ans. D’après l’autopsie, elle aurait succombé à une trop forte absorption d’alcool suite à une période de sevrage. Connue pour son incroyable voix noire, lancée puissamment d’un corps en apparence fragile, pour ses arrangements parfaits, la chanteuse auteur compositeur avait atteint en deux albums une place de choix dans le panthéon des plus grands artistes. Franck, sorti en 2003, fut un succès critique et la consécration ne tarde pas avec Back To Black, sortie anglaise en octobre 2006.
Reines des tabloïds, les déboires de sa vie privée, ses excès en tous genres prenaient malheureusement le pas sur l’essentiel. Amy Winehouse était une artiste majeure, géante de la soul, qui, comme ses puissants idoles blacks, passera à la postérité.
Hidden Treasures, l’album posthume, est sorti à la fin de cette année.

 

6 août : les Etats-Unis perdent leur triple AAA

Coup de tonnerre dans les plus hautes sphères de l’administration américaine. Le 6 août 2011, les Etats-Unis perdaient leur triple A. L’agence de notation américaine Standard & Poor’s, que le monde des ignorants a découverte avec ce cataclysme, avait osé abaisser la note de la dette de l’oncle Sam du maximum, AAA, au niveau immédiatement inférieur AA+. On sait aujourd’hui que deux mille milliards de dollars avaient été comptabilisés deux fois par erreur. N’empêche, la note est maintenue.
Les agences de notation sont aujourd’hui les maîtres des places boursières et financières et les épouvantails des Etats endettés.
Et à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons même pas si le AAA attribué à la dette de la France passera l’année ! Glagla.

25 septembre : le Sénat bascule à gauche

Il fallait que la gauche conquière 23 sièges pour provoquer un petit séisme dans la vie politique française. Elle a rempli sa mission. Résultat, en s’emparant de 177 sièges sur 348, la gauche a obtenu la majorité absolue au Sénat. Pour la première fois sous la Ve République. Inconcevable il y a quelques années, l’idée d’une chambre haute qui penche à gauche était devenue envisageable après les résultats des élections cantonales, régionales et municipales.
La nouvelle majorité sénatoriale PS-PCF-Verts a donc fait tomber – temporairement ? – l’étiquette qui collait à la peau du Sénat : une assemblée représentant la France conservatrice. Dans la foulée, Jean-Pierre Bel, le chef de file des sénateurs PS, a grimpé au perchoir, poussant vers la sortie le président UMP Gérard Larcher.
Ce basculement du Sénat à gauche, même s’il a été minimisé par la droite, a sonné le début de la remobilisation des troupes de l’UMP. Objectif ? La présidentielle.

 

5 octobre : mort de Steve Jobs

On le savait malade depuis 2004. Malgré une greffe de foie en 2009, l’ex-directeur général d’Apple a succombé à un cancer du pancréas, à 56 ans. Exigeant et visionnaire, entretenant le culte du secret, le cofondateur de la marque à la pomme a révolutionné l’industrie informatique depuis la création d’Apple en 1976 (avec Steve Wozniak). D’abord en faisant rentrer dans les foyers l’ordinateur personnel, avec l’Apple II et surtout le Macintosh puis l’iMac. Ensuite en accordant une place importante à la simplicité d’utilisation et au design de l’objet.
Avec l’iPod, l’iPhone et l’iPad, Apple est devenue la firme incontournable des produits électroniques grand public, révolutionnant au passage le marché de la musique numérique avec iTunes, et celui de la téléphonie mobile. Ne laissant rien au hasard, Steve Jobs avait longuement préparé sa succession, laissant les commandes à Tim Cook lors de sa démission, le 24 août 2011.

 

9 octobre : la primaire socialiste, un avant-goût de la présidentielle

« Citoyenne », pas socialiste. Car la primaire, si elle était organisée par le Parti socialiste, était ouverte à tous, comme le prouve la présence de Jean-Michel Baylet, du Parti radical. Les 9 octobre, vous étiez deux millions à choisir entre François Hollande (39,2 %), Martine Aubry (30,4 %), Arnaud Montebourg (17,2 %), Ségolène Royal (6,9 %, qui a versé sa larme lors de l’annonce de son éviction), Manuel Valls (5,6 %) et Jean-Michel Baylet (0,6 %). Puis 2,8 millions, le 16 octobre, à désigner François Hollande candidat du PS et du PRG pour l’élection présidentielle de 2012. C’est la première fois que ce type de primaire était réalisée en France, la précédente (chez Europe Écologie-Les Verts et le PS) n’étant ouverte qu’aux militants.

 

 

12 novembre : Berlusconi poussé à la démission

Il Cavaliere ne sera pas tombé à cause de ses frasques ou de ses scandales sexuels à répétition. Pas plus pour corruption ou fraude fiscale. Non, lui, c’est la crise de la dette dans la zone euro qui lui a été fatal. Après avoir dirigé le gouvernement italien à trois reprises et des débuts en politique en 1994, Silvio Berlusconi a remis sa démission au président Giorgio Napolitano, le 12 novembre. Une sortie par la (petite) porte du palais présidentiel, sous la huée et les insultes d’Italiens venus en masse pour dire tout le mal qu’ils pensaient de celui qui a été président du Conseil pendant dix années au total.
Les mesures d’austérité votées cet été n’ont pas convaincu l’Europe, ni rassuré les marchés financiers sur la capacité de Berlusconi à sortir l’Italie de son marasme économique et surtout à réduire la dette colossale du pays (120 % du PIB). Lâché publiquement par certains membres de son parti (le PDL) et par son indispensable allié de la Ligue du Nord, le politicien milliardaire a préféré jeter l’éponge : « je me suis sacrifié ».

 

11 décembre : de Kyoto à Durban, la planète tousse

« Permis de polluer », c’est ainsi que l’opposition canadienne qualifie la décision de son gouvernement de sortir du protocole de Kyoto suite aux négociations de Durban (Afrique du Sud) sur le climat, qui se sont achevées le 11 décembre. Cette décision symbolise à elle-seule les résultats obtenus par les quelque 12 000 diplomates, associations et fonctionnaires présents à Durban, qui devaient trouver un moyen de réduire de 2°C le réchauffement de la planète.
Kyoto est le seul traité imposant un cadre juridique aux réductions d’émissions de gaz à effet de serre à une quarantaines de pays, soit moins d’un tiers des émissions globales puisque le duo sino-américain, entre autre, n’est pas signataire de Kyoto. Durban n’a pas réussi à asseoir le protocole mais n’a pas pu, non plus, mettre le doigt sur l’urgence.

 

 

18 décembre : retrait complet des troupes américaines en Irak

Le départ s’est fait dans la discrétion, à l’aube, ce 18 décembre. Les derniers soldats américains ont quitté l’Irak, près de neuf ans après y avoir débarqué. Tout avait débuté le 20 mars 2003 avec les bombardements massifs visant à faire tomber le régime de Saddam Hussein. Souvenez-vous, c’était une (lourde) décision du très léger George W. Bush et de son administration belliqueuse.
L’armée américaine a compté jusqu’à 170 000 hommes et 505 bases sur le territoire irakien, au plus fort de la lutte contre l’insurrection, en 2006 et 2007. En septembre 2007 débute le retrait très progressif des soldats US.
Après une période de formation des forces de sécurité irakiennes, les G.I. ont peu à peu passé le relais. Jusqu’à les laisser manœuvrer seuls. Avec le départ des Américains, l’incertitude plane sur la capacité des forces armées irakiennes à assurer la sécurité du pays, attentats et enlèvements étant encore fréquents. Un pays déchiré par les violences communautaires entre Chiites, majoritaires, et Sunnites.

 

18 décembre : mort de Vàclav Havel

Ce 18 décembre, le Président-Philosophe Tchèque Vàclav Havel est décédé. Dramaturge, poète, essayiste, acteur de la révolution de Velours, Vàclav Havel a tout vécu et Milan Kundera parlait de sa vie comme d’une « œuvre d’art ». L’homme d’Etat qui ne voulait pas être élu (il se considérait en interim et restera au pouvoir treize ans, jusqu’à la séparation définitive entre la Tchéquie et la Slovaquie) n’aurait pas renié ces phrases des Stones, ses idoles : « You can’t always get what you want, but if you try sometimes you might find, you get what you need ».

 

D’après un calendrier Maya et certains autres oracles, seule une poignée de Terriens fêtera le Nouvel An l’année prochaine. Le 21 décembre 2012, un cataclysme ou un ouragan ou un gigantesque tremblement de terre devrait détruire sur son passage les villes, routes et maisons et la majorité de l’espèce humaine. Avant de pleurer sur notre sort, réjouissons-nous de pouvoir tout de même être présent pour le jubilé de la reine Elisabeth II, au printemps prochain.