2014, année WTF

2014, année WTF

2014, année WTF

2014, année WTF

30 décembre 2014

Cette année, ils ont brillé… mais pas forcément pour leurs actes de bravoure. Parce qu'on apprend toujours de ses erreurs (du moins on l'espère), nous avons compilé les moments les plus gênants de 2014 pour aider leurs auteurs à devenir, en 2015, des individus meilleurs. C'est pas gagné, mais au moins ils nous auront bien fait rigoler.

  • Hollande gaulé sortant de chez sa maîtresse

Ce fut le gros fait marquant de ce début d’année : Hollande surpris par un paparazzi en sortant, casque de scoot sur la tête, de chez sa maîtresse supposée, Julie Gayet. Les photos publiées par Closer font les choux gras de la presse people avant d’atterrir dans toutes les rédactions. Le début de la fin pour Valérie Trierweiler, qui sera répudiée par un communiqué minimaliste envoyé à l’Agence France presse. L’ex-Première dame de France ruminera sa vengeance pendant de longs mois et publiera le 4 septembre dernier un livre assassin, Merci pour ce moment, où elle racontera les coulisses de sa vie à l’Elysée jusqu’à sa rupture. Elle partira ensuite faire la promo de son livre outre-Manche, dans une tournée médiatique internationale tout aussi ravageuse pour François Hollande.

  • Et là, Frigide Barjot abandonne ses animaux de compagnie

En 2013, on l’a vue et entendue sur toutes les chaînes de télé et de radio. Après avoir crié sa haine contre le mariage pour tous, l’ex-égérie de la Manif pour tous, Frigide Barjot, s’est fait écarter du mouvement début 2014 puis virer de son logement social. La starlette en manque de reconnaissance, par ailleurs propriétaire d’au moins deux logements à Paris, occupait depuis des années avec son mari et ses enfants un logement social de 173 m2 avec terrasse dans le 15e arrondissement, qu’elle avait même utilisé à des fins commerciales.

Après s’être de nouveau épanchée dans les médias, arguant en pleurs que le gouvernement avait une dent contre elle, celle qui veut désormais qu’on l’appelle Virginie Tellenne (son vrai nom) a finalement quitté son logement social, fin octobre… laissant deux lapins et un chat livrés à eux-mêmes dans l’appartement vide. C’est l’huissier de justice qui est tombé nez à museau avec eux, en venant constater le départ. Les pauvres bêtes ont par la suite retrouvé leur famille, Frigide/Virginie assurant que non, elle ne les avait pas abandonnées. Pour les prénoms en revanche (Nicolas et François, comme les deux anciens présidents, et Conardo. Si, si), elle n’a encore fourni aucune excuse.

  • Les "charmes" des hôtels de Sotchi

Le 7 février dernier c'était le coup d’envoi de JO d’hiver à Sotchi. On a beaucoup parlé de ces JO avec leurs travaux pharaoniques à 37 milliards d’euros. Mais à leur arrivée sur place quelques jours avant la cérémonie d’ouverture, les journalistes constatent que si la situation est à peu près sous contrôle du côté des installations sportives, du côté des infrastructures, hôtels et magasins en premier lieu, c’est la bérézina. Sur Twitter s’engage alors, entre les journalistes présents sur place, une course à celui qui postera la photo la plus ubuesque entre celui qui n’a pas de salle de bain, celui dont la réception (sans plancher) n’a pas oublié la petite photo de bienvenue ou encore celui dont les finitions laissent clairement à désirer.

  • Jean-François Copé choqué (une fois de plus)

"Quand j'ai vu ça, mon sang n'a fait qu'un tour. Ça vient du Centre de documentation pédagogique, ça fait partie de la liste des livres recommandés aux enseignants pour faire la classe aux enfants de primaire. […] A poil la maîtresse… Vous voyez, c'est bien pour l'autorité des professeurs ! On ne sait pas s'il faut sourire, mais comme c'est nos enfants, on n'a pas envie de sourire, a-t-il continué. A poil le bébé, à poil la baby-sitter, à poil les voisins, à poil la mamie, à poil le chien…" Jean-Français Copé fut bluffant le 9 février dernier en dénonçant le livre "Tous à poil", un ouvrage dénué de moral que l'on osait proposer aux enfants, rendez-vous compte ! Dans un grand numéro digne de l'Actor Studio, l'ancien ministre dénonce une idéologie marxiste, et une sape en bonne et due forme de l'image de l'autorité. De son côté, les éditions du Rouergue se frottent les mains, la publicité du censeur de l'UMP était inespérée ! Sorti en 2011, le livre était passé inaperçu, mais grâce à la sortie de Copé qui a fait beaucoup de bruit, il devient un phénomène de librairie !

  • "Yo", la communication (trop ?) minimaliste

On ne sait plus bien si c’est idiot ou génial… Le 1er avril (!) une start-up israélienne lance cette application au concept simplissime qui permet une seule chose : envoyer des "Yo". Grâce au bouche-à-oreille des réseaux sociaux, séduits par la simplicité de cette application de message sans message, Yo s’installe en tête du classement de l’Appstore. En France elle cartonne en juin. En juillet l’application est valorisée entre 6 et 10 millions de dollars et réussit à lever 1,5 million de dollars aux Etats-Unis. Selon son co-fondateur et président Or Arbel, maintenant installé à San Fransisco, l’application aurait été téléchargée plus de 3 millions de fois (mais l’histoire ne dit pas combien l’ont désinstallée depuis). Depuis, Or Arbel a engagé 10 employés (et continue d’embaucher) pour faire "revenir tous ceux qui pensaient que Yo était cette stupide application." En attendant d’être convaincu vous pouvez toujours tester l’un des multiples détournements de l’application, notamment "Yo, Bitch!" un hommage à Breaking Bad.

  • Un relou nommé Teddy Riner

Les spectateurs qui perturbent un match de Roland Garros, c’est franchement énervant. Un manque de respect total comme cet homme qui, en mai dernier, pendant un match opposant Gasquet à Berlocq, a lancé une balle de tennis sur le cour. On s’attendait logiquement à ce qu’il soit réprimandé, voire expulsé, qu’il s’excuse au moins. Sauf que le spectateur en question s’appelle Teddy Riner, plus de 100 kilos sur la balance et sept fois champion du monde de judo. Pas le genre à qui on fait une remontrance. D’ailleurs, personne ne lui en a fait : même Richard Gasquet a trouvé ça "marrant".

  • ​Un éphémère secrétaire d’Etat bien trop phobique

Avant de nommer les membres de ses différents gouvernements, Hollande se renseigne-t-il un tant soit peu sur ses futurs ministres et secrétaires d’Etat. La question se pose après la démission Jérôme Cahuzac ou encore Kader Arif, deux anciens ministres membres d’une liste qui n’a de cesse de s’allonger. Neuf jours après sa nomination au gouvernement, Thomas Thévenoud, éphémère secrétaire d’Etat au commerce extérieur, démissionne lui aussi. L’homme souffrirait de phobie administrative selon ses dires, et accumulait les retards de paiements : pv, loyers mais aussi impôt. Une faute morale plus que pénale qui le conduira vers la sortie.

  • L’alerte gros matou en Ile-de-France fait pschit

Psychose en Ile-de-France. En ce début du mois de novembre, un tigre, rien que ça, aurait été aperçu rodant non loin de maisons de Seine-et-Marne ; ses traces auraient même été relevées sur le sol. Les habitants sont appelés à se calfeutrer chez eux.

On ignore d’où s’est échappé l’animal mais, c’est sûr, ce n’est pas un personnage de Disneyland. Preuve du sérieux de l’affaire, les chaînes d’info en continu en manque de storytelling se rendent sur place, interrogent élus et habitants qui auraient peut-être aperçu la fourrure de l’animal… Quelque 200 gendarmes sont mobilisés à la recherche du félin pendant que défilent sur les plateaux TV divers spécialistes des animaux sauvages. Tigre ? Ou peut-être lynx ? Très gros chat ? Le temps passe et l’histoire se dégonfle très rapidement. Au bout de 36 heures, les traces analysées montrent que le félin serait tout juste une bête à poil de 20 ou 30 kilos. Un gros chat, quoi. Inoffensif pour les humains dont seul l’égo est égratigné au terme de cette cavale. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

  • L’UMP part en guerre… des égos

Qui a la plus grosse ? En cette fin d’année, c’est la question de la superficie des bureaux des tout nouveau numéro 2 et numéro 3 de l’UMP, aka Nathalie Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez, qui a agité, et effaré, l’ensemble de la classe politique.

Après le retour de Nicolas Sarkozy, et son élection à la présidence du parti, fin novembre, les deux lieutenants se sont écharpés sur la taille de leur bureaux au siège de l’UMP… mais aussi sur la place de leur photo sur l’organigramme. NKM aurait exigé que la sienne soit placée quelques millimètres plus haut que celle de Wauquiez ! Eh bien on peut dire qu’à l’UMP, le changement c’est pas encore pour maintenant… Si les proches des intéressés ont évidemment minimisé l’incident, le Petit journal l’a reconstitué avec délice.

  • Des catho-réac’ au coeur de la capitale

Le 17 novembre, l’artiste américain Paul Mc Carthy installe sur la très chic place Vendôme, à Paris, un arbre de Noël… en forme de plug anal. L’artiste aime transgresser les codes mais ça ne plaît pas à tout le monde. Le même jour, en pleine après-midi, il se fera agresser par un homme qui prendra rapidement la fuite en courant. Toute la journée, les catho-réac’ se révoltent contre la sculpture ; le "Printemps français", un mouvement radical dirigé par la très "catho tradi" Béatrice Bourges, se fend d’un tweet et hurle à l’humiliation de Paris. Dans la nuit, ce qui devait arriver arriva : la sculpture sera dégonflée par des individus qui n’ont toujours pas été identifiés. Les catho’ conservateurs l’ont emporté.

  • Nabilla en prison : le début de la fin

La planète people tombe des nues début novembre : Nabilla, la starlette célèbre (sic) pour son “allô, non mais allô quoi”, est soupçonné d’avoir poignardé Thomas Vergara, son petit ami. Les démentis pleuvent, les versions se multiplient, les confessions des proches s’accumulent… et la presse en fait ses choux gras. Nabilla est vecteur de clics et de vente, pourquoi se priver ? Les moindres rebondissements dans l’affaire sont surexploités conduisant à une saturation de l’espace médiatique… et de l’attention du public. Fin décembre, lorsqu’elle sort de prison à quelques jours de Noël, la machine médiatique s’emballe à nouveau. Un emballement savamment entretenu par Nabilla herself qui poste des photos avant de les supprimer et tweets des messages qu’on dit codé. Pire que la prison, la starlette redoute par-dessus tout de retomber dans l’anonymat. Dans cette affaire, son procès est prévu fin 2015. C’est loin.

  • Jeremy Meeks le "hot felon"

Le 18 juin la police de Stockton, en Californie, poste sur sa page Facebook le mugshot (la fameuse photo d’identité judiciaire américaine) de Jeremy Meeks, 30 ans, suspecté de vol à main armée. 6 mois plus tard ses yeux bleus, ses tatouages et sa peau mate lui ont valu plus de 102 000 like, 12 000 partages et 27 000 déclarations d’amour dans toutes les langues. Un engouement qui laisse assez froid l’intéressé qui a déjà passé neuf ans derrière les barreaux et affirme vouloir changer de vie. Il est quand même recruté par l’agent Gina Rodriguez, une ex-star du porno déjà en charge d’Octomom (mère de huit enfants en 2009). Elle lui promet une carrière de mannequin et dans la foulée le site people américain TMZ annonce qu’il a signé un contrat avec une agence. Mais on risque de devoir attendre pour le voir sur les podiums. Le 8 juillet, Jeremy Meeks a comparu devant la justice, il a plaidé coupable pour possession illégale d’armes à feu. Verdict attendu le 22 janvier.

  • La croisade anti-porno de la Grande Bretagne

En 2014, la pudibonde Grande-Bretagne poursuit sa croisade contre la pornographie. Cette fois, il s’agit d’interdire certaines pratiques et positions dans les films pornographiques britanniques. En vrac, la fessée, le fouet, le fisting, le facesitting, l’ondinisme, l’éjaculation féminine, le fouet, l’étranglement, les violences physiques ou verbales et la pénétration avec un objet associé à la violence (le concombre n’est donc pas proscrit) sont désormais interdits dans les films produits en Grande-Bretagne. La liste des pratiques censurées est rendue publique au début du mois de décembre, sans que son caractère officiel ne soit très clair. L’article d’Andréa Fradin sur Slate.fr vous aidera à y voir plus clair.  La mesure n'a pas manqué de faire régir certains Britaniques plus délurés : plusieurs couples se sont adonnés à une séance de facesitting sur la pelouse du Parlement quelques jours après l'annonce de la censure. 

On savait déjà le Premier ministre britannique David Cameron un peu fâché avec la pornographie, elle qui "corrompt l’enfant", avait-il déclaré en 2013. L’année dernière déjà, au nom de l’enfant donc, David Cameron a prononcé un discours pornophobe avec une mesure phare : la mise en place par défaut d’un filtre anti-pornographie par les fournisseurs d’accès à Internet. Bientôt les Anglais viendront mater du porno chez leurs triviaux voisins français. ​