Des murs verts d’un nouveau jour. C’est ce que promettent les biofaçades à microalgues, qui commencent à pousser dans l’Hexagone. Et que l’Etat encourage. Le groupe Séché environnement (Laval, 53) a annoncé, mardi 19 mars 2013, avoir obtenu des aides publiques d’un montant de 1.7 million d’euros pour son projet baptisé Symbio2. Un joli coup de pouce pour soulager le coût prévisionnel d’une expérience estimée à 4,9 millions d’euros, explique Presse Océan.
Une biofaçade en microalgues, qu’est-ce-que c’est ? C’est un peu la deuxième peau d’un bâtiment : sur le mur le plus exposé au soleil serait installé des « photoréacteurs », c’est-à-dire des panneaux ultrafins de cinq centimètres d’épaisseur où sont cultivés des microalgues, explique Le Moniteur, site d’information spécialisé dans le BTP.
L’intérêt de cette double peau ? Il est double. Même triple. D’une part, les microalgues cultivées sur la façade permettrait, selon ses concepteurs, de réduire « de plus de 50 % les consommations de chauffage, en hiver, et de rafraîchissement, en été, par rapport à un bâtiment standard », rapporte, là encore, Presse Océan.
D’autre part, les microalgues produites peuvent ensuite être récoltées pour le marché des compléments alimentaires à haute valeur ajoutée, mais pas pour produire de l’énergie, cela gaspillerait le potentiel de ces algues, explique le site du quotidien local.
Enfin, cette double peau vivante et productive permettrait à de nombreux bâtiments, en neuf comme en rénovation, d’atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, et d’être conformes à la nouvelle réglementation thermique 2012, généralisée à tous les bâtiments au 1er janvier.
Un projet similaire utilisant des microalgues, est actuellement en cours de développement par la start-up française Ennesys, basée à Nanterre, rappelle Le Moniteur. Quant au projet de Séché environnement, il pourrait être installé, « en fonction des résultats des études en cours », sur les murs de l’incinérateur Alcéa de l’entreprise, à Nantes.