La CPI condamne le recours aux enfants soldats

La CPI condamne le recours aux enfants soldats

La CPI condamne le recours aux enfants soldats

La CPI condamne le recours aux enfants soldats

15 mars 2012

Thomas Lubanga, l'ancien chef d'une milice congolaise, a été jugé coupable de crimes de guerre par la Cour pénale internationale. Il est accusé d'avoir recruté et utilisé des enfants de moins de 15 ans et risque 30 ans de prison.

C’est le premier jugement de la Cour pénale internationale (CPI). Et c’est une décision de poids qu’elle a rendue mercredi 14 mars. Le chef d’un groupe armé congolais, Thomas Lubanga, a été reconnu coupable d’avoir utilisé des enfants lors de la guerre civile en République démocratique du Congo (RDC). Pour la justice internationale, l’enrôlement et la conscription de mineurs de moins de 15 ans est un crime de guerre.

La CPI reproche à Lubanga, 51 ans, d’avoir recruté et commandé, en 2002 et 2003, des enfants soldats au sein des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dans la région de l’Ituri (nord-est du pays).
Une condamnation saluée par Amnesty International. « Le jugement (…) fera réfléchir ceux qui se rendent coupables du terrible crime consistant à utiliser et maltraiter des enfants, sur les champs de bataille et ailleurs, a souligné Michael Bochenek, directeur du programme Droit et politique. Il aidera à mettre fin à l’impunité dont ils jouissent pour les crimes de droit international en raison de la réticence ou de l’incapacité des autorités nationales à enquêter sur ces violations. »

Dès le lendemain du verdict, ce 15 mars, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a fait savoir qu’il demanderait « une peine proche du maximum » à l’encontre de Thomas Lubanga. Soit 30 ans de prison. Le procureur a également réclamé que le général Bosco Ntaganda – co-accusé de Lubanga – soit livré à la CPI par Joseph Kabila, le président de RDC.
Thomas Lubanga, arrêté en 2006 et dont le procès a débuté en janvier 2009, a plaidé non coupable devant la CPI. Trois ans après, il est condamné. Un verdict tardif, mais une condamnation essentielle pour la crédibilité de la justice internationale, accusée de lenteur dans les procédures et de lourdeur dans son fonctionnement.