On se souvient tous les avoir regardées fixement pendant de longues minutes, assis au fond d’une classe, lors d’une heure de cours de maths qui semblait durer une journée entière. Les aiguilles des horloges, les horloges elles-mêmes et notre relation au temps sont au coeur du travail de Per Emanuelsson et Bastian Bischoff, le duo de designers suédois de Humans Since 1982.
A million times, installation présentée lors des Design days à Dubaï la semaine dernière, met en scène non pas un million de pendules mais quand même 288, sur un mur de 3,4 mètres de largeur. Chacune est programmée de manière à produire avec les autres de grandes vagues, diverses formes ou des chiffres sur le cadran géant que représente le mur.
Pour cela, chaque horloge contient deux moteurs : l’un commande l’aiguille des minutes et l’autre celle de l’heure. Tous les moteurs sont reliés à une commande centrale à partir de laquelle les deux designers peuvent contrôler le mouvement de chaque aiguille, pour dessiner des formes à l’infini. Jusqu’à créer – paradoxe de cette oeuvre – l’affichage d’une horloge numérique avec ses ancêtres à aiguilles.