Miley Cirus bouge son boule
Le 26 août dernier, l’Amérique était groggy. L’une de ses petites protégées avaient choqué le monde entier lors d’un show beaucoup trop sexy, la veille à la cérémonie des MTV Video Music Awards. Où est la prude Hannah Montana, héroïne de la série Disney lancée en 2006 ?
La jeune femme a préféré s’abandonner dans une séance de twerking collée au sexe de Robin Thicke. On l’a aussi vue se passer une fausse main et un faux gros doigt de supporter d'événement sportif entre ses jambes nues. Elle ne portait qu’un délicieux ensemble culotte soutien-gorge en latex couleur chair. Depuis le début de sa carrière solo, Miley Cyrus ne jure plus que par le mini short et le soutien-gorge. En 2012, elle coupe ses cheveux de princesse et arbore une coupe garçonne-trash. L’égérie Disney n’est plus. Dans son dernier single, We Can’t Stop, elle évoque même Molly, le petit nom de l'ecstasy.
Depuis, elle tire sans cesse la langue en montrant ses dents blanches, mise à fond sur son fessier, le rouge purpurin de ses lèvres éblouit le public à chacune de ses prestations. Le 8 octobre, Miley sort un album, Bangerz. Elle a le sens de la promotion.
Dans la vidéo, séquence fatidique à 4'15.
Lindsay Lohan joue du bistouri
En apercevant la jeune fille en fleur de Lolita Malgré moi, l’Amérique se frottait les mains. Mais quel talent avait-elle encore découvert. Lindsay Lohan belle et talentueuse n’avait pas échappé à Disney. Freaky Friday, A nous quatre, La coccinelle revient… les téléfilms s’enchainent, Disney Channel en redemande. Elle réussit à s’échapper de l’écurie Disney et on y croit tous quand elle incarne en 2006 la fille de Meryl Streep dans The Last Show de Robert Altman. C’est juste après que ça commence à sentir le sapin. Son père va en taule, ses lèvres gonflent d’une manière malhonnête, tandis que ses nuits sont arrosés et trop poudrés. Rehab, bistouri, mauvais parents, c’est le trio de choc ! N’empêche qu’on y croit encore. On a peut-être raison. Elle sort de désintox et revient avec un film qui agite le monde, The Canyons. Paul Shrader, Bret Easton Ellis, James Deen, et Lindsay Lohan réunis, on a de quoi s’agiter.
Britney Spears, l’éternel come back.
Drogues, désintox’, divorces, curatelle, père louche, come-back à répétition, on a suivi les frasques de Britney Spears dans les tabloïds, des tabloïds qui l’ont rongée jusqu’à la moelle. A 11 ans, elle est l’animatrice de The New Mickey Mouse Club sur Disney Channel, avec Justin Timberlake, Ryan Goslin et Chritina Aguilera. A 17, elle surprend son monde en tenue d’écolière avec Baby one more time. L’Amérique rougit. On en redemande. A 22 ans, Madonna lui roule une grosse pelle aux MTV Video Music Awards. Et puis arrive le génial Toxic, même les critiques s’emballent. Ça continue encore un peu. Elle devient recordwoman des ventes de disques. Le fil casse en 2007. Depuis on assiste chaque année à son come-back raté. Le prochain sera le bon.
Christina Aguilera. Qui donc ?
Elle aurait beaucoup bu, ça irait beaucoup mieux. Le divorce, une carrière qui patine, Christina en a bavé. Absente depuis des mois, elle revient en grande pompe. Avec tous ces kilos perdus, c'est un retour qui fait causer. Le vrai problème de Christina est qu’aujourd’hui, tout le monde s’en fout.
Vanessa Hudgens et Selena Gomez, sur les traces de leurs aînées
Même les deux petites dernières nées de l’écurie Disney n’ont pas pu résister à l’appel du trash made in US. Dans Spring Breakers d’Harmony Korine, Selena Gomez et Vanessa Hudgens, sexy, fauchées, braqueuses et outrageusement jeunes, font un gros fuck à leur image de petites filles sages de High School Musical pour Vanessa et des Sorcières de Waverly Place pour Selena. A 21 ans et 24 ans, elles non plus ne coucheront plus avec Disney. Et de qui s'est inspiré Harmony Korine pour ses personnages de Lolita trash ? De la chanson Everytime chantée par l'icône déchue Britney Spears. Et voici la boucle bouclée.
Elles sont trash, font parler d’elles, mais s’esquintent au passage. Disney y est-il pour quelque-chose ? Disons que ce sont toujours les jeunes filles qui se retrouvent dans la merde. Certaines s’en sortent. Certes. Mais l’intrigue s’appuie inlassablement sur leur descente aux enfers. C’est Blanche-Neige qui est en bise-bille avec une sorcière et se retrouve perdue avec une bande de nains. C’est Cendrillon qui brique la maison de la cave au grenier humiliée quotidiennement par sa belle-doche. C’est la Belle au bois dormant qui se pique lamentablement le bout du doigt. C’est toujours la même histoire, c’est la femme qui finit comme une crotte. La bonne vieille recette Disney. Et les artistes ne s’y sont pas trompés. Attirer vers les limbes les princesses Disney et non leur prince charmant est beaucoup plus excitant !
Princesses déchues
La photographe Dina Goldstein a mis en scène les princesses déchues de Disney. On les retrouve, malheureuses et pathétiques, abandonnées par un prince pas si charmant ou condamnées à laver leur fond de culotte. Cendrillon picole seule dans une rade glauque. La Petite Sirène joue la bête de foire dans les eaux d’un aquarium. Blanche-Neige est mère au foyer dans un pavillon de banlieue. Belle se fait ravaler la façade dans une clinique privée, sans doute en Tunisie. Et Raiponce fait une chimio, sans plus un poil sur le caillou. Cendrillon, Pocahontas et Ariel, Miley, Britney et Lindsay. L’important, c’est la chute.
L'artiste Jeffrey Thomas l’a compris. Dans sa série sur les princesses Disney, il montre leur face cachée, cruelle et sanguinaire. Ajoutez-y Miley tirant la langue dans un cri ténébreux, Britney chauve et l’œil fou. La série est complète.
Pourquoi s’en prendre aux héroïnes et non à Aladin, Tarzan, Taram et Pinocchio ? Parce qu’ils n’attendent jamais de princesse charmante pour se tirer d’affaires. Et aussi parce que bordel, vous avez vu les carrières de Ryan Gosling et Justin Timberlake ? Disney réussit aux hommes. Peut-être que si Justin Bieber, Macauley Cunkin et Jordy étaient passés eux aussi par la case The New Mickey Mouse Club quand ils étaient petits, ils s’en seraient mieux tirés.