[Boite à archives] Publié initialement en novembre 2010, Citazine offre une deuxième vie à ce papier ce 18 juillet 2014.
Le Beverley se cache dans une ruelle sombre, proche des Grands Boulevards. L’édifice sans charme peut se vanter d’être le dernier cinéma porno permanent de Paris. Les néons criards s’étalent en lettres rouges, l’entrée est celle d’un cinéma de quartier banal. Et pourtant… Au fond de la cabine de projection, Maurice tout court. Il y tient. Voici le directeur mythique du Beverley, tout aussi mythique. Ses doigts courent sur les vieilles bandes usées, « douces comme la peau d’une femme ». Ici, les bobines de 35 mm sont reines. Chaque mercredi, un nouveau film « cochon » obtient les honneurs de l’affiche. Il ne s’agit pas de n’importe quel film ! Au Beverley, on a une idée bien précise de l’art cinématographique. Maurice ne jure que par le cinéma X des années 70 et 80. L’époque où la jeune Brigitte Lahaie enflammait les cœurs mais surtout les corps.
Aujourd’hui, « l’âge d’or du X » n’est plus rentable mais Maurice refuse de laisser mourir l’esprit et l’ambiance -si particulières- qui règnent ici. Avant sa retraite, le directeur négocie un virage difficile : transformer le cinéma porno en salle de spectacle. Le pari débute avec Skalp.
Les anecdotes de Maurice
Les Papys font de la résistance.
Maurice, ses gourmandises et ses dames.