L’homosexualité mise au même niveau que l’inceste, la nécrophilie et la zoophilie. Est-ce le point de vue de fondamentalistes religieux ? N’allons pas chercher si loin. Cette habile comparaison est l’oeuvre d’un manuel interne des carabiniers, les gendarmes italiens.
L’une des connaissances à acquérir pour avoir la chance d’obtenir son concours d’adjudant-maréchal est de poser l’homosexualité, comme un comportement déviant, au même titre que l’inceste et la nécrophilie. « Les principales déviances sexuelles sont l’homosexualité, l’exhibitionnisme, le fétichisme, le sadisme, l’inceste, la bestialité (ou zoophilie) », lit-on ainsi dans ce manuel de préparation. Le lièvre a été levé par le Corriere della Sera la semaine dernière. Depuis, l’affaire, qui fait tâche, suscite polémique et émoi en Italie.
Bien embarrassé, le commandant général des carabiniers Leonardo Gallitelli s’est très vite justifié dans un communiqué de presse : « La référence à l’homosexualité résulte d’une grossière erreur au moment de la réécriture du texte, qui a été faite à partir d’un formulaire obsolète ». Le manuel a tout de suite été corrigé et l’homosexualité retirée de l’odieuse liste des comportements déviants.
Une réaction rapide, certes. Toutefois, combien de générations d’adjudants-maréchaux se sont mis dans le crâne que l’homosexualité était un comportement déviant, tout comme la nécrophilie ?