Pat, tout juste sorti d’hôpital psychiatrique, et très fragilisé depuis qu’il a perdu sa femme et son boulot, fait la connaissance de Tiffany, jeune veuve nymphomane sur les bords…
Happiness Therapy est l’un des favoris pour la prochaine cérémonie des Oscars. Parmi ses huit nominations, celle de Jennifer Lawrence, en meilleure actrice, est bien partie pour se concrétiser en statuette dorée. Du moins sur le papier, tant la jeune comédienne (révélée par Winter’s Bone et popularisée par Hunger Games) est couverte d’éloges. Assez ironiquement, il s’agit pourtant de la prestation la plus inégale qu’ait offerte cette actrice on ne peut plus prometteuse.
Le surjeu du cabotin
Idem pour Bradley Cooper qui, dans le premier rôle masculin, en fait des tonnes, tirant une tronche de six pieds de long quand il ne s’affaire pas à hurler ou détruire le décor. Son coup de sang dans la salle d’attente de son psy illustre à elle seule le surjeu dont il fait preuve tout au long du film, comme s’il cherchait à envoyer des signaux plus ou moins subliminaux aux votants de l’Académie afin d’être assuré de disposer d’un trophée doré sur le rebord de sa cheminée fin février. Il semblerait qu’un héros maniaco-dépressif et une poignées de références au football américain suffisent à faire oublier qu’il s’agit d’une comédie romantique lambda sonnant faussement juste à force de chercher constamment le décalage.
Ainsi, dans Happiness Therapy, les personnages crient beaucoup et cabotinent énormément (mention spéciale à Robert de Niro en papa perclus de TOC). Et le comble, c’est que ce film se paie le luxe d’avoir un acteur nommé dans chaque catégorie d’interprétation aux Oscars – outre Lawrence et Cooper en premiers rôles, on retrouve De Niro et Jacki Weaver (!!!) en seconds rôles. Du jamais vu depuis plus de trente ans et le Reds, de Warren Beaty. Certains trouveront dans ce film une bonne humeur (il faut bien la chercher ceci-dit) qui, comme le dit la formule, devrait être remboursée par la Sécurité sociale. En revanche, pas sûr que ceux qui ne l’apprécieront pas obtiendront le remboursement de leur ticket.
> Happiness Therapy de David O. Russel, Etats-Unis (2h02)