Comment expliquer les radiations, la radiactivité et ses effets à un peuple de Japonais qui a besoin de comprendre ? Rien de plus simple. Prenez une femme, cette hystérique sous le contrôle de son utérus. Sa voix correspond aux radiations. Sa nervosité à la radioactivité et les hurlements d’une femme sur son mari représentent, eux, les matériaux radioactifs. Compris ?
Il s’agit là de l’image trouvée par l’Agence japonaise de l’énergie atomique, l’AJEA, pour communiquer sur la radioactivité qui, après la catastrophe de Fukushima, inquiète de plus en plus de Japonais. Par le biais d’illustrations bien senties, qui mettaient en scène une femme en rogne contre son mari, on comprenait enfin le cycle de la radioactivité.
L’AJEA, houspillée par des femmes en colère et même des hommes hystériques, a fini, mardi 5 juin, par supprimer cette page à forte teneur en pédagogie. Et un fonctionaire de l’agence de se fendre auprès du quotidien japonais Yomiuri Shimbun, d’un : « Nous tenons à présenter des excuses pour avoir heurté des personnes ».
Cette page a été exhumée par l’angoisse provoquée par la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011, mais elle existe sur le site depuis 2010. « Ironiquement, le cartoon a été imaginé par une équipe de six femmes vivant à proximité de l’usine d’uranium de Tokaimura où un accident avait eu lieu en 1999 », rapporte sur son site le Japan daily press.
Le site Wikistrike publie le dessin imaginé par les six femmes exposées à l’uranium.
Grâce à ce dessin, on tient là la preuve que la radioactivité est mauvaise pour le bon fonctionnement du cerveau.