Sur Fashion Street, à Londres, le portrait en noir et blanc de Charb s’étale désormais sur une palissade de Shoreditch, la Mecque du street art londonien. Le street artist Furia ACK a peint cette fresque dans les jours qui ont suivi l’attaque de Charlie Hebdo perpértré par les frères Kouachi le 7 janvier 2015. La semaine dernière, quand notre photographe s’est rendu sur place, le portrait avait déjà été vandalisé, recouvert partiellement d’une peinture jaune. Les trois mots à droite du portrait « Je suis Charlie » ont également été effacés. Puis réécrits.
A Shoreditch, « Je suis Charlie » ou « I am Charlie », écrits sur un mur, une palissade, ou une vitrine ont fleuri en seulement quelques jours. Dans ce quartier, le décor change tous les jours. Citazine vous en parlait déjà en septembre dernier. Jana & JS, Jimmy C, Banksy, C215, Remi Rough, Thierry Noir, MadC, Borondo… tous s’expriment ou se sont exprimés dans le mythique quartier du East End dont les murs vivants réagissent aux événements et capte l’air du temps.
Pure Evile, alias Charley Uzzell Edwards, qui s’inspire toujours de l’actualité pour dessier dans la rue, a lui choisi cette inscription : « les crayons sont plus forts que les balles », suivi du hastage #JeSuisCharlie.
Le graffeur David du collectif Graffiti Life a également pris la bombe. Sur fond blanc, à droite d’une kalachnikof barré de rouge, le désormais mythique hashtag #JeSuisCharlie. « C’est ça, le message derrière #JesuisCharlie », a-t-il expliqué à l’AFP. « La liberté d’expression et la condamnation de la violence ».