Pas besoin d’attendre le 1er décembre et la Journée mondiale de lutte contre le sida pour se faire dépister. C’est tout le sens de la campagne nationale à destination des homosexuels (première population touchée par le VIH en France) qui vient d’être lancée pour inciter au dépistage et au traitement du VIH et des IST (Infections sexuellement transmissibles). Nouvelle campagne, nouvelles affiches, à l’initiative de la Fédération LGBT, du Sidaction et du SNEG Prévention (Syndicat national des entreprises gays). Ces affiches – placardées dans les associations et les établissements LGBT – adressent un message clair aux personnes séropositives et séronégatives.
Une responsabilisation nécessaire (qui ne touche pas que les gays, évidemment !) au moment où l’Onusida vient de rendre son rapport annuel sur le sida dans le monde. En 2010, 34 millions de personnes sur la planète (dont 68 % en Afrique subsaharienne) vivaient avec le VIH. Un chiffre toujours plus élevé mais un espoir nouveau : grâce à un meilleur accès aux traitements, le nombre de décès des suites du sida (1,8 million de personnes) est en diminution.
Malgré une baisse de 15 %, entre 2009 et 2010, 2,7 millions d’individus supplémentaires ont été infectés par le virus du sida. « L’épidémie de sida n’est pas encore terminée, explique l’Onusida. La perspective de sa fin pourrait se rapprocher à condition que les pays investissent intelligemment. » Alors, pourquoi attendre pour se faire dépister ?