Les « Pépites du Cinéma » à l’honneur

Les « Pépites du Cinéma » à l’honneur

Les « Pépites du Cinéma » à l’honneur

Les « Pépites du Cinéma » à l’honneur

Au cinéma le

Vendredi s'ouvrait la 8e édition du festival les "Pépites du Cinéma". Jusqu'au 11 octobre, le festival met à l'honneur les créations de réalisateurs indépendants, pour la plupart issus de "la diversité".

La salle n’était pas bien pleine. Il faut avouer que la Courneuve est loin d’avoir le même potentiel mobilisateur, et la renommée, que Cannes. Il n’en reste pas moins que la projection, qui ouvrait la 8e édition des « Pépites du cinéma » vendredi, comportait de véritables petits bijoux. Depuis 2007, le festival met à l’honneur des réalisateurs indépendants évoluant dans un environnement que sa fondatrice, Aïcha Belaïdi, qualifie de « métissé », « urbain », « populaire ».

Vendredi, c’était Vos violences, qui inaugurait cette édition. Réalisé par Antoine Raimbault, ce court-métrage de 17 minutes relate l’histoire d’un avocat pénaliste (Eric Dupond-Moretti, véritable avocat qui joue ici pour la première fois), dont la fille vient de se faire agresser. Evénement qui le plonge alors pour la première fois comme victime dans une affaire. Face à une « coupable idéale » (Nina Mélo), il lui faudra alors choisir entre sa position de père de victime, que la police pousse à faire fi de ses valeurs, et celle d’avocat. Le jeune réalisateur, qui se dit « fasciné » par la justice, a souhaité ici créer le « doute » dans la tête du téléspectateur.

Le dernier Tony Gatilf en ouverture 

En seconde partie de soirée, c’est Geronimo, le dernier film de Tony Gatlif, qui a été présenté aux spectateurs, en présence du réalisateur et de quelques uns des acteurs principaux. Le film avait également été présenté au Festival de Cannes. Il relate l’histoire d’une éducatrice (Céline Salette), qui s’efforce de calmer les tensions dans son quartier, notamment après qu’une jeune fille d’origine turque (Nailia Harzoune) se soit échappée d’un mariage forcé pour rejoindre un gitan (David Murgia), dont elle est tombée amoureuse. Une fugue qui a engendré la fureur de ses frères, souhaitant jusqu’au bout défendre leur honneur, et provoquant alors une véritable guerre de clans. « Tout à coup, on est au Moyen-Age », a notamment résumé le réalisateur, qui invitait également à ne pas juger cette jeunesse « (qu’il) respecte ». Des jeunes qui, dans ce film, sont « en rupture avec tout » (famille, école…) et qui cherchent alors à retrouver une certaine forme d’identité. « Laissez la jeunesse tranquille ! », a-t-il par ailleurs insisté, défendant le rôle crucial joué par les éducateurs qui discutent avec ces jeunes, contrairement à ce que font généralement les autorités publiques.

C’est en souvenir d’un éducateur qu’il a lui-même connu dans les années 1960, que Tony Gatlif a eu l’idée de ce scénario. Cependant, et même si ce n’était pas prévu au départ, Géronimo est ici une femme. Céline Sallette semble en effet, lors de leur recontre, avoir bouleversé le réalisateur, qui a fini par retravailler son scénario à son image. « Je ne voulais pas que ce soit, encore une fois, un homme qui sauve une femme. Une femme qui sauve une autre femme, cela arrive moins souvent. » Dans le casting, figurent autant de véritables acteurs que des jeunes, nombreux, qui jouaient (même si le réalisateur leur répétait de « ne pas jouer », pour gagner en naturel) pour la première fois. Le film sortira en salles le 15 octobre.

Jusqu’au 11 octobre, ce seront au total 25 films, fictions et documentaires, courts ou longs métrages, de jeunes talents ou de cinéastes confirmés, qui seront diffusés lors des "Pépites", entre le Cinéma l’Etoile de la Courneuve et la Commune Image à Saint-Ouen. 

Pour assister à une projection, envoyez un mail à  (Entrée libre dans la limite des places disponibles, mais les réservations sont conseillées).

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