Avec ce sourire immuable au coin des lèvres, un accoutrement original, Olivier ne devrait pas passer inaperçu. Pourtant, malgré le nénuphar accroché à sa veste à carreaux, son chapeau de cuir et sa guirlande de fleurs autour du cou, personne ne semble le remarquer dans son quartier. Son quartier, c’est celui des Amandiers, dans le XXe arrondissement de Paris. Olivier, comédien, est crieur de rue. Les habitants le connaissent, sont habitués à le voir, à le croiser sur le trottoir à l’heure de sa tournée, sa criée. Tous les vendredis soirs et samedis matin, il clame les annonces des associations du quartier ou des messages plus personnels laissés dans les « boîtes à lettres » de l’association La 20e chaise.
Toujours prêt à aborder le passant, la blague sur le bout de la langue, en chantant, en riant et en jouant avec sa voix, il délivre les bonnes nouvelles. Parfois dans l’indifférence. Pourtant, si son auditoire n’est pas forcément visible, il sait que là-haut, dans les immeubles placés le long de son parcours, les fenêtres sont ouvertes aux heures de passage du crieur de rue. Alors il parle, fort, d’un ton enjoué, toujours enthousiaste. Citazine l’a suivi pendant l’une de ses criées…
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