Des prostituées parquées dans des box à Zurich ?

Des prostituées parquées dans des box à Zurich ?

Des prostituées parquées dans des box à Zurich ?

Des prostituées parquées dans des box à Zurich ?

7 mars 2012

Pour en finir avec la prostitution sauvage dans le centre-ville, la ville suisse a décidé de construire des box, des aires de stationnement clôturées, qui accueilleront prostituées et clients. Le projet doit d'abord être approuvé par les habitants.

Containers, box, cabanons, petits parkings clôturés ? Choisir le terme le plus approprié est bien difficile pour caractériser le projet de la ville de Zurich (Suisse). Dimanche 11 mars, les citoyens zurichois vont devoir se prononcer sur une bien drôle d’installation urbaine. Considérant que la prostitution a envahi les trottoirs du centre-ville, la municipalité a tout simplement imaginé… déplacer les prostituées et leurs clients en périphérie. A l’ouest. Et à penser à une « innovation », pour offrir aux travailleuses du sexe et aux clients des aménagements : les rencontres se feraient désormais dans des box (dix sont prévus), sortes de garages pour voitures, séparés les uns des autres par des palissades et des parois métalliques. Loin du regard des habitants.

Des prostituées dans de petits parkings clôturés, à Zurich ? | Photo FlickR, CC, Dark Sevier

L’objectif, selon la ville, est clairement la lutte contre le proxénétisme, en misant sur des contrôles facilités. Mais aussi de sécuriser le travail des prostituées qui pourraient s’enfuir rapidement en cas de problème, grâce à un bouton d’alarme. Le client lui, ne pourra pas quitter son véhicule en cas d’urgence. Un poste de police sera installé à proximité. Des assistantes sociales seront aussi disponibles 7 jours sur 7 près de ces compartiments.

Pour imaginer un tel système, la ville de Zurich s’est en fait inspirée des expériences similaires testées en Allemagne, à Cologne et à Essen.
Pour le moment, le terrain suisse envisagé pour accueillir ces box est en friche, situé dans la zone industrielle du quartier d’Altstetten.
Ce dimanche, les Zurichois vont donc décider de la construction, ou non, de ces containers, estimée à 2,4 millions de francs suisses (environ 2 millions d’euros). Sans compter les 270 000 francs annuels nécessaires à l’entretien de ces cabines à sexe.