L’entreprise PhoneDog Media est un site américain de téléphonie mobile. D’un côté, elle vend des téléphones, de l’autre, elle tient un blog d’informations sur la téléphonie. Jusqu’au mois d’octobre 2010, Noah Kravitz était community manager de l’entreprise. Il gérait le blog et les différents éléments de réseaux sociaux, comme Twitter sur lequel son pseudonyme ne faisait pas mystère de son appartenance à l’entreprise : @PhoneDog_Noah.
En octobre 2010, le jeune homme quitte l’entreprise en « bons termes », avec la promesse, s’il donne régulièrement des informations sur l’actualité de PhoneDog Media, qu’il peut continuer à utiliser le compte Twitter de l’entreprise, qui affiche tout de même 17 000 followers… Huit mois plus tard, alors que Kravitz a rebaptisé le compte en @NoahKravitz, l’entreprise lance une procédure judiciaire à l’encontre de son ancien community manager. La raison : les followers du compte Twitter sont pour l’entreprise une liste non exhaustive de clients potentiels. Elle exige donc 2,5 dollars par follower et par mois, soit la coquette somme de 340 000 dollars.
PhoneDog Media s’explique : « Le coût et les ressources investis pour croître la liste des followers et les campagnes marketing à travers les réseaux sociaux sont considérés comme propriété de PhoneDog Media ». Ça… Il aurait fallu y penser avant d’offrir son compte Twitter officiel à son ancien employé. Selon Noah Kravitz, il s’agirait en fait de mesures de représailles. D’après lui, l’entreprise ne digère pas le fait qu’il réclame 15 % des bénéfices publicitaires, justifiés par sa popularité et son influence sur Twitter.
Une affaire sans précédent, dont la décision de justice fera date : elle ne manquera pas d’intéresser les utilisateurs de Twitter qui sévissent en affichant l’appartenance à leur entreprise.