Question 1 :
J’ai été élu pape le jour même du décès de mon prédécesseur, Adrien Ier. La famille du défunt ne m’aimait guère, sans doute parce que je viens de la classe moyenne inférieure. Elle organisa un attentat contre ma personne. On me roua de coups, m’accusa de tous les maux et me jeta en prison dont je parvins à m’échapper. Je suis allé illico me réfugier auprès de mon roi Charlemagne. Je l’ai même sacré en l’an de grâce 800 après JC. On a été pris en photo tous les deux après la cérémonie, j’étais très fier. Je suis ?
Question 2 :
Né Eudes de Châtillon, je deviens pape en 1088. A l’occasion du concile de Clermont, convoqué en 1095, je lance l’appel de Clermont. En fait, j’appelle à la première Croisade, pour rassembler les Chrétiens sous l’autorité du Pape. Pas très chrétien de lancer ce qui peut ressembler, et de très près, à une guerre. Mais, puisque c’est à cette époque qu’émerge le concept de cause juste, cela permet de faire tout et n’importe quoi. Je meurs en juillet 1099, serein. On venait de reprendre Jérusalem à ces saletés de Fatimides. Je suis ?
Question 3 :
Je n’affiche aucun fait d’armes particulier accompli durant mon pontificat. Tout de même, on peut se souvenir de moi. Déjà parce que je ne suis resté Pape que 33 jours. Après quoi, je suis mort, officiellement d’un infarctus. Mais ma dépouille n’a jamais été autopsiée. Beaucoup pensent d’ailleurs que j’ai été assassiné par un sbire du cardinal Vilot que je m’apprêtais à destituer pour malversations à la banque du Vatican. Cette histoire apparaît en second plan dans le Parrain III. Classe le Pape ! Je suis ?
Question 4 :
Je suis élu à l’occasion du concile de Pise qui a foutu une sacrée merde. Pour mettre fin au grand schisme d’Occident, le concile de Pise est organisé en 1409. Benoît XIII, pape d’Avignon, et Grégoire XII, pape de Rome refusent d’y participer car ils ne reconnaissent pas la légalité de ce concile. En punition, ils sont accusés d’hérésie (pas très original) et un troisième Pape est élu. Moi, l’archevêque de Milan. Les deux autres ont encore des soutiens. Nous voici donc trois. Une prouesse pour un concile qui voulait en finir avec les deux Papes. Je suis ?
Question 5 :
Je suis le Pape qui s’est élevé contre Luther, l’homme de la Réforme. Plusieurs fois et avec diplomatie – je suis un homme des arts, la violence, très peu pour moi – je lui demande de se rétracter. J’envoie d’abord un cardinal, l’Allemand réformateur refuse. Ok ! J’envoie un chevalier. L’autre a encore le toupet de refuser. N’y tenant plus, je rédige carrément une bulle, rien que pour lui, afin qu’il se rétracte. Qu’a-t-il fait ? Il a brûlé ma jolie bulle sur la place publique. Puisque c’est comme ça, je l’ai excommunié. Et na ! Et je meurs. Luther, l’échec de ma vie. Je suis ?
Question 6 :
Chez nous, on est pape de père en fils. J’ai repris la boutique à l’âge de 21 ans, vingt ans après la mort de mon père. On pourrait croire que je suis un fils à papa mais c’est pourtant maman (Marozie) qui m’a trouvé le job (avec beau-papa, elle a assassiné le gars qui tenait la boutique). Mon demi-frère, Albéric, se révolta contre ma mère et renversa le pouvoir qu’elle détenait sur Rome. Je pensais alors que j’aurais pu être un peu plus indépendant mais je fus mis alors sous la tutelle d’Albéric qui décidait un peu tout à ma place. Je suis considéré comme un des plus faibles papes de l’Histoire. Je suis ?
Question 7 :
En 1410, il y avait trois papes : moi, reconnu par les Italiens et les Allemands, Benoît XIII, reconnu par les Espagnols et les Bretons, et Jean XXIII reconnu par à peu près tous les autres. Tout le monde trouvait que c’était un peu n’importe quoi et en plus les protestants (disciples de Jean Hus) commençaient à poindre leur nez. On organisa alors un concile (qui dura quatre ans) à Constance. Accusé de viol, sodomie et inceste, Jean XXIII se retira. Moi, je pris ma retraite, trop vieux pour ces conneries, et mis donc fin au grand Schisme d’Occident. Je suis ?
Question 8 :
Je suis le seul pape disciple de Jésus. J’ai commencé d’abord dans la pêche, mais j’ai vite vu que ce n’était pas porteur (avec la montée du gazoil et le dumping des pêcheurs espagnols tout ça). Alors quand j’ai vu Jésus, avec mon frère André, on s’est dit : « Allez, on lâche tout ». Après la mort du Christ, j’ai pris un peu en main la communauté, l’ouvrant aux goys et donnant plusieurs marches à suivre. Je serais mort, exécuté près du Vatican… Je suis aussi à l’origine du jeu de mot le plus fabuleux du Nouveau Testament. Je suis ?
Question 9 :
A 69 ans, j’arrive au zénith de ma carrière. Aujourd’hui, c’est le 15 septembre, on m’a élu Pape, manque plus que le couronnement qui va venir dans quinze jours et voilà ce sera l’accomplissement de ma vie. Ah, on peut dire que j’en ai mangé de la vache enragée pour arriver jusqu’ici. Par contre, je suis un peu crevé tout le temps en ce moment, j’ai des vertiges et tout… Je meurs de la malaria en 1580, la veille de mon couronnement. J’ai régné treize jours. Je ne repose pas en paix parce que j’l’avale pas cette histoire. Je suis ?
Question 10 :
Je suis un grec d’Alexandrie et un peu le cador des Chrétiens de mon époque, alors je l’ai un peu mauvaise qu’un branquouille comme Calixte, un ancien esclave en plus, soit Pape. Avec mes copains, j’ai décidé que ce serait moi le Pape et qu’on ne reconnaîtrait plus l’autorité du branquouille. C’est l’époque des premiers Chrétiens, alors si les Papes changent, les persécutions, elles, persistent. Je me retrouve exilé en Sardaigne avec le nouveau Pape Pontien. On se réconcilie et je mets fin à mon Schisme. Je suis le seul antipape honoré par l’Eglise mort en martyr en 235. Je suis ?