Sexe des films X ou sexe de la vraie vie ?

Sexe des films X ou sexe de la vraie vie ?

Sexe des films X ou sexe de la vraie vie ?

Sexe des films X ou sexe de la vraie vie ?

19 octobre 2012

"Make love not porn" est un site qui, depuis 2009, met en confrontation les différences, et elles sont nombreuses, entre le sexe des films pornos et le sexe de la vraie vie. Au cas où certains ne feraient pas bien la différence... Depuis quelques semaines, le site va plus loin avec une webTV, qui montre du sexe "de la vraie vie". Comme ça, c'est plus concret.

« Dans le monde du porno, les hommes éjaculent sur le visage des femmes. Dans le monde réel, certaines femmes aiment ça, d’autres non. Certains hommes le font, d’autres non. C’est un choix tout à fait personnel. » Un exemple de ce qu’on peut lire sur le site Make Love Not Porn, qui entreprend de confronter le sexe des films porno avec celui de la vie réelle. Pourquoi ? Pour que le porno ne devienne pas la seule source d’enseignement en matière de sexe.

Toutes les femmes ne pratiquent pas la sodomie.

Cindy Gallop, fondatrice du site, est une femme mature qui raconte sortir avec des hommes qui ont la moitié de son âge. Au cours de ces expériences en chambre, elle se rend compte que ses amants, moins expérimentés qu’elle, font l’amour comme dans les films pornographiques. Elle parle pour la première fois de ces étonnantes évolutions sexuelles à la conférence TED en 2009. Et dans la foulée, lance son site.

« Dans le monde du porno, les positions sont pensées selon l’angle de la caméra. Souvent les seuls endroits du corps qui se touchent sont les parties génitales. Dans la vraie vie, l’un des grands plaisirs du sexe est de se trouver peau contre peau (…). » Non, toutes les femmes n’aiment pas se faire appeler « salope ». Toutes les femmes et tous les hommes ne sont pas adeptes de la sodomie… Des phrases, des dessins, pour bien comprendre la teneur du propos. Le site est participatif, les internautes peuvent soumettre leur propres expériences et commenter celles des autres.

Toutes les femmes n'ont pas envie qu'on les appelle "salope".

La nouveauté, c’est le lancement, voici quelques semaines, de makelovenotporn.tv, encore en version bêta et à laquelle on accède sur invitation. Via cette webTV, les contributeurs sont invités à partager leurs vidéos érotiques et à montrer, comment ils font l’amour dans la vraie vie. Cindy Gallop passe donc au cran supérieur. « Si je veux lutter contre les effets de la pornographie comme éducateur sexuel, je dois montrer quelque chose d’aussi attrayant pour le grand public », explique-t-elle au NY Times.

La cinquantenaire n’est surtout pas contre le porno, bien au contraire. Elle affirme aimer regarder ce genre de film, et le répète, elle n’est pas parti en craoisade contre l’industrie du X. Elle veut seulement éviter que le porno ne devienne la norme du coït. Et au passage, la rusée femme d’affaires empoche quelques menues monnaies puisque pour partager une vidéo, c’est 5$ et encore 5$ pour la regarder. Ceux qui ont partagé leurs ébats touchent alors 50% de la somme.

Les vidéos sont scrutées de près par Cindy Gallop et son équipe avant d’être diffusées. Parce qu’attention, ici, on veut du sexe, du vrai.