Un homme qui mange le visage d’un SDF, un autre qui tue et dévore son colocataire et un troisième qui jette ses intestins aux policiers… Jusque-là tout va bien me direz vous, d’autant que le très sérieux Center For Disease Control l’assure : il n’y a pas d’épidémie zombie (ce qui ne les empêche pas d’avoir une page consacrée au sujet). Bon, mais que dire alors de cet homme qui a mordu un policier néerlandais ou de cet autre qui a agressé un homme avant de déguster son oreille ?
Vous êtes sceptique ? Ça tombe bien, les sceptiques ont souvent de gros cerveaux qui feront le régal d’un mort-vivant affamé. Ceux qui veulent survivre n’ont qu’à suivre le guide…
Comment reconnaître un zombie en 5 points
1. Un zombie n’a pas de conscience : il est donc incapable de parler (sauf dans Dead Heads, un bon gros nanar où le héros ne sait pas qu’il est mort ou dans Gay Zombie, court métrage assez mauvais.) Il y a donc peu de chances qu’il vous prévienne en braillant « Braiiiiiiiiiiiiin » comme dans les films. Tout au plus pourra-t-il se fendre d’un râle pas franchement intelligible. En revanche, et ça c’est ballot, ils ont une très bonne ouïe et un odorat de folie, ce qui en font de redoutables prédateurs.
2. Un zombie a souvent des plaies visibles, puisqu’il est mort avant de revenir. Ça peut être une petite morsure ou carrément des membres manquants. Mais dans le cas où le virus, comme dans (alerte spoiler) Walking Dead, fait aussi revenir ceux qui sont morts d’une crise cardiaque, les cadavres récemment réveillés pourront sembler fort avenants. Donc méfiez-vous quand même, les paranos vivent plus longtemps.
3. Un zombie a un sens du style assez pourri. Comme il ne "pense" qu’à bouloter, il ne change jamais de fringues et ressemble donc à un clodo, il faut dire ce qui est. ATTENTION tout de même, s’il est tout frais, il peut être sapé comme un prince.
4. N’en déplaise à certains, les zombies ne peuvent pas courir (oui, me direz-vous, mais alors que faire du génial 28 jours plus tard, du fabuleux Dead Snow ou de la fantastique série Dead Set où les morts-vivants courent comme des marathoniens ? Eh bien ceux qui posent des questions mourront, ok ?) Bref, je disais donc, le zombie se meut lentement, mais tout le temps (sauf s’il est en train de manger). Petit détail qui fait plaisir, il n’a pas besoin de respirer et peut se la jouer Yellow Submarine quand il veut, à retenir pour vos futures trempettes.
5. Les zombies traînent le plus souvent en bande, avec d’autres gens cools amateurs de chair fraîche. L’avantage c’est que 1000 zombies sont plus faciles à repérer qu’un seul. L’inconvénient c’est que cette masse est justement leur puissance, et qu’ils se marcheront dessus pour atteindre vos fenêtres, et s’amoncèleront pour faire ployer une grille. Pas cool.
Comment survivre à l’apocalypse zombie en 5 points
1. Tenez-vous informé. Les attaques bizarres se multiplient ? Le mot cannibale revient plus souvent qu’à son tour au JT ? Des rumeurs courent sur un étrange virus et des morts qui se relèvent ? Gardez l’œil ouvert et soyez prêt à déguerpir avant les autres. On trouve déjà sur Google Maps une carte des faits-divers les plus suspects aux USA, mais n’hésitez pas à faire régulièrement vos propres recherches.
2. Préparez votre petit nid anti zombies. Idéalement, repérez un endroit où vous pourrez vivre en autarcie de manière durable. Une île privée peut être une bonne solution, tout comme le dernier étage d’un immeuble précédemment barricadé, avec accès à un toit végétalisé. Préférez généralement les zones rurales, et ne crachez pas sur un éventuel abri anti atomique, s’il dispose de sa propre source d’énergie non fossile. Il faut penser sur le long terme.
3. Préparez votre fuite. Pour arriver jusqu’à votre nouveau chez-vous et reconstruire avec fougue l’humanité dévastée, encore faut-il ne pas finir en kebab en chemin. Il vous faudra donc un véhicule (préférez les 2 roues qui slalomeront entre les voitures abandonnées par les foules en panique ou un engin volant si vous savez piloter), de l’essence, des armes, des médicaments de base (anti douleur et anti inflammatoires surtout) et de quoi vous sustenter. Ça tombe bien, là aussi une carte existe pour repérer stations-services, cliniques et armureries près de chez vous.
4. Ne soyez pas sentimental. Vous savez cette petite vieille adorable qui habite au coin de la rue ou cette gamine trop mignonne qui vous fait souvent des grimaces ? Oubliez-les ! C’est aussi valable pour votre famille étendue, vos collègues et vos potes pas trop proches. À la limite sélectionnez cinq personnes avec qui vous voudriez survivre et informez-les de vos plans pour qu’ils soient opérationnels. Si, en route, votre moitié se fait mordre, pas de pitié, abattez le/la. C’est moche mais c’est comme ça que vous survivrez. Si vous avez un doute sur quelqu’un, tuez-le, c’est plus sûr.
5. N’essayez pas de devenir l’ami des zombies et/ou de les domestiquer comme avec Bub dans Day of the Dead par le maitre du genre, George Romero. Ramener un zombie dans son abri n’est JAMAIS une bonne idée, même si Machin il a dit qu’il allait essayer de trouver un remède. Que les choses soient claires : si vous ne les butez pas, ils vous boufferont, tôt ou tard mais ils le feront.
Comment tuer un zombie en 5 points
1. Visez la tête. Oui ça peut paraître classique mais il y a toujours un con pour leur tirer dans le bide et ô surprise ça ne lui fait rien. Ben ouais Jean-Pierre, le mec est déjà mort, donc bon…Je reprends : on vise la tête afin de lui détruire ce qu’il reste de cerveau intoxiqué. Blessure par balle, par flèche, décapitation à la machette ou écrabouillement avec une pierre, n’hésitez pas à varier les plaisirs. Un bon zombie est un zombie (re)mort, mais pour de bon cette fois.
2. Le cas échéant, visez les rotules. Évidemment, ça ne va pas le tuer, mais un zombie rampant avance beaucoup moins vite encore que son équivalent sur deux pattes, pas très rapide non plus. Ça vaut ce que ça vaut, mais ça peut vous faire gagner du temps.
3. Laissez-le pourrir. Attention cette technique n’est valable que si vous êtes déjà bien au chaud dans votre forteresse. Vous pouvez alors vous prélasser tranquillement en attendant que la décomposition finisse par avoir raison des sympathiques morts-vivants qui ont envahi la planète. Le problème c’est qu’on ne sait pas exactement combien de temps ça prend. A priori au bout de 20 ans ça doit être tout bon, mais gaffe à ceux pris dans les glaces façon Hibernatus.
4. Evitez d’y mettre le feu. Je sais, je sais, c’est tentant, surtout si par miracle vous avez trouvé un joli lance-flamme qui va bien. Mais un zombie en flamme continuera d’avancer si bien que risquez toujours d’être dévoré mais au cas où vous réchapperiez, vous avez aussi la possibilité de finir grillé façon merguez.
5. Faites lui écouter Justin Bieber ou Colonel Reyel, les zombies détestent ça (comme quoi il leur reste une trace d’humanité…).
À lire :
Le Guide de Survie en Territoire Zombie et World War Z de Max Brooks.
Zombie Island, Zombie Nation et Zombie Planet, de David Wellington
Orgueil et préjugés et zombies de Seth Grahame-Smith (et Jane Austen)
Les comics "The Walking Dead" de Robert Kirkman
Zombies ! , de Julien Bétan, l’encyclopédie ultime sur la culture zombie.
À voir :
Les classiques de George Roméro Night of The Living Dead, The Crazies et Dawn of The Dead version 1978
Les drôlissimes Shaun of The Dead, de Edgard Wright et Bienvenue à ZombieLand , de Ruben Fleischer
Le très beau Je suis une legende, de Francis Lawrence
Le jouissif Planet Terror de Robert Rodriguez
Le poétique Dellamorte Dellamore, de Michele Soavi
Le super gore Brain Dead, de Peter Jackson
La fausse bande-annonce de La revanche des zombies partouzeurs, film qui n’existe malheureusement pas.
À cliquer :
L’Homme, la machine et les zombies, un article passionnant en deux tomes chez Owni
American society reflected in Zombie Films, en anglais.