On connaissait les enceintes sportives qui portent le nom d’entreprises, les clubs sportifs dont le nom est lié à celui d’une société (le PSV Eindhoven, historiquement rattaché à Philips). Au Japon, on a failli rebaptiser une ville, proche d’Osaka du nom d’un généreux investisseur.
A Izumisano, la situation économique est effectivement plus que tendue. La cité de 103 000 habitants doit effectivement composer avec une dette de 100 milliards de yens (soit près d’un milliard d’euros) : le besoin de liquidités est de plus en plus pressant.
C’est en partant à la recherche d’un sponsor prêt à payer au moins un milliard que la municipalité a eu l’idée de mettre un élément bien particulier dans la balance : le nom de la ville. En clair, si un donateur (de préférence, une entreprise prête à s’installer au moins dix ans sur son territoire) était décidé à investir à Izumisano, les élus étaient prêts à remplacer le nom de la cité par celui de l’investisseur.
Au final, personne ne s’est déclaré intéressé. Pire encore : cette initiative a provoqué la colère des habitants. Plusieurs d’entre eux ont jugé bon de rappeler aux élus que « le nom de la ville est porteur d’une histoire et qu’on ne peut pas le vendre ou l’acheter », rapporte l’AFP.
Si cette initiative est pour le moins inattendue, elle renvoie à un problème de fond : au Japon, plusieurs villes sont désormais très endettées et les recettes fiscales s’amenuisent. Notamment parce que la population vieillit, qu’il y a de plus en plus de retraités et de moins en moins de personnes actives. Face à cette situation, il va vite falloir trouver autre chose que de brader des noms de ville.